Alors que mon logo d’artiste visuel s’inscrit dans un carré avec le jeu de deux lettres grecques donnant le pseudo » PHIM », contraction de mon prénom et patronyme, il m’a paru intéressant de créer un autre logo pour faire référence cette fois à mon activité musicale qui tourne autour de la musique électronique et la production de vidéos sonores et ambiancées.
Le nouveau nom choisi est « Tétraphim » (ou Tetraphim) en rajoutant la lettre T (tau) au style binaire précédent avec l’idée de choisir cette fois des couleurs primaires tout en respectant un cadre carré (4) assez marqué.
Pour ce travail de mise en place, j’ai décidé d’utiliser le logiciel Affinity Designer qui permet de dessiner avec des formes géométriques simples et d’utiliser une typographie variée.
Je ne cherche pas à faire un tutoriel dans cet article mais à relater les différentes étapes de tâtonnements qui m’ont conduit au résultat final en corrélant symbolique et aspect technique.
Le choix de « TETRAPHIM » répond au carré et à mon pseudo artistique mais beaucoup moins à une digression sur le seraphim ou le teraphim qui ont leur iconographie dérivée même si je porte un certain intérêt dans le monde ésotérique pour la vision d’Ezéchiel et de ses 4 vivants qui sont d’après moi l’interprétation d’une certaine convention astrologique et d’un symbolisme alchimique.
Trois lettres donc…le T pour Tetra, le Phi puis le M.
Le Tau ou le Tav (T) est souvent lié au concept de la croix et d’une convergence fantasmée comme un point de chute ou de salut. Cette figure rappelle qu’elle est en prise avec le chiffre 4 pour les branches et la numération grecque mais peut faire penser aussi aux 4 éléments et aux 4 directions géographiques. Ainsi …Tetra, qui est un préfixe grec, va souligner cette appartenance au chiffre 4.
C’est pourquoi, il n’est pas inutile graphiquement de faire empiéter cette lettre également sur mon cadre carré. Pour la couleur, on hésitera pour un noir mortifère ou un rouge souvent associé au feu.
Le Phi, situé au 21 ème rang de l’alphabet grec, a une connotation mystique liée au nombre d’or. Pour être en phase avec ce concept de divine proportion qui s’exerce dans l’esthétisme et l’architecture, on partira sur une couleur jaune de lettrage pour rappeler l’or et sa traduction possible vis à vis du phénomène lumineux.
Enfin le M (Mu), 12 ème lettre grecque, a un graphisme suggérant des crêtes de vague. Dans le symbolisme hébraïque le Mem est d’ailleurs associé aux eaux et détient la valeur numérique de 40. Une de ses deux jambes devra donc s’appuyer sur le carré du logo et l’attribution de sa couleur sera le bleu.
D’une certaine manière on retrouve les 3 couleurs primaires présidant à tous les mélanges possibles dans l’art pictural ce qui définira aussi une volonté de faire une musique tonique pouvant faire de grands écarts stylistiques.
Mes recherches commencent avec ces progressions… les dernières représentations sont retenues pour alimenter d’autres idées ou réajustements.
Le T devient rouge et, pour définir un plan cosmique, source de matérialisation, le cadre devient sombre et les formes intérieures le touchent de près en étant reliées entre elles.
Quelques variations dans la proportion des formes et choix d’un cadre bleu sombre plus indéfini dans ses bords externes que ses bords internes.
Les deux dernières images font apparaître deux possibilités à retravailler, l’une plus formelle, l’autre plus extravagante. A noter que les notes de musique ont été réalisées à partir d’un modèle importé puis décalquées à partir de l’outil plume ou refaçonnées de façon vectorielle avec des formes géométriques comme le montrent ces photos d’écran.
Les deux derniers plans de travail montrent les logos définitifs. Un soin a été apporté dans l’avant dernier pour détacher les grosses lettres en utilisant un léger dégradé et en renforçant les contours avec un subtil ombrage interne. Le dernier cliché quant à lui a bénéficié d’une composition particulièrement colorée avec une myriade de calques associés.