GENERALITES
Au 19 ème siècle en France plusieurs mouvements picturaux en dehors de l’impressionnisme se distinguent pour leur recherche figurative assez réaliste en se disputant sur des thèmes ou des codes esthétiques notamment au sujet de la femme, c’est le cas de l’école néoclassique d’un William Bouguereau qui profite des mythes antiques pour faire du nu académique ou d’un courant plus politique et initié par Gustave Courbet, qui dépeint un vécu populaire en marge de certaines conventions morales et religieuses.
Voyons maintenant comment les deux artistes voient l’éternel féminin dans son principe charnel et son rôle émancipateur.
Pour Courbet, le tableau « l’origine du monde » n’appelle pas trop de commentaires sur cette femme sans tête qui se distingue par son horizontalité et son sexe vertical. L’abandon de ce corps sans signe de pudeur ou pris sous l’angle du voyeurisme a du dénoter avec les productions de l’époque mais il est vrai que ce tableau a fait l’objet d’une collection très privée.
Pour ma part il me fait penser au tableau de Magritte assez licencieux ésotériquement avec ce corps inversé de la sirène, symbole souvent évoqué pour la prostituée, et ici reconfiguré par hybridation d’un poisson très phallique et d’une vierge, constellations toutes deux significatives pour leur position nord-sud dans le zodiaque.
Le côté perdu est renforcé par cet échouage dans un axe orthogonal en dehors de la mer ou du milieu des eaux vitales où s’exprime le « Nun », façon aussi de dégager la femme d’un devoir de procréation avec la proposition d’une image plus androgyne. L’abandon est ici signe de liberté et d’indépendance fût il dans la mort libératrice.
Dans ces deux cas le sexe féminin est mis en évidence comme la source matricielle du corps humain et l’objet de tous les désirs libidineux, voyons à présent comment William Bouguereau traite cet aspect derrière ses vierges à la beauté resplendissante, qui évoquent tout d’abord la spiritualité et la plénitude.
J’ai choisi ici d’orienter mon étude sur une oeuvre tardive du maître, « la vierge aux anges » (1900), qui a la particularité d’avoir un zodiaque géométrique implanté sur la tête en guise de couronne et que l’on peut admirer au Petit Palais à Paris à quelques encablures de l’église La Madeleine ou de la tour Eiffel, cette autre « grande dame »qui a géographiquement la place de l’étoile dans sa ligne de mire plus au nord, soit un beau zodiaque urbain.
Ce tableau reprend un visage que l’on avait observé sur « La vierge aux lys » avec la même posture de l’enfant, preuve que la construction du tableau a savamment été étudiée.
Ce qui intrigue d’entrée c’est la raideur verticale de cette vierge au milieu d’une mandorle formée par une cohorte de 21 anges qui rappelle l’encadrement de la carte Monde ( 21) du Tarot, puis ce zodiaque très géométrique qu’on croirait importé du drapeau européen et qui dénote avec la facture classique de l’ensemble.
La vierge loin d’être dénudée comme dans le dernier atout du jeu, arbore cependant les couleurs de l’oeuvre alchimique à savoir le noir et le rouge et se saisit quant à elle d’un instrument unique à savoir l’enfant, objet de toutes les considérations des anges en formation serrée.
Voyons à présent quelques éléments du décor qui pourraient nous mettre sur la voie d’une certaine compréhension car le peintre est d’une précision remarquable pour servir sa composition symbolique.
L’élément principal du décor est ce trône occupant la partie centrale et qui reprend une ornementation de type oriental. Avec ce coussin vert aux couleurs végétales d’Osiris, cette vierge en noir et ce trône indissociable, c’est l’image d’Isis l’égyptienne qui se rappelle à la mémoire des français de cette époque d’autant qu’elle avait été immortalisée en proue de navire sur un blason de Paris du premier empire avec une étoile guide.
Isis avec son hiéroglyphe représentant un trône est une déesse du culte funéraire égyptien, célèbre pour sa connaissance occulte puisqu’elle arrive à ressusciter son époux Osiris et lui donner une descendance posthume. Sur le zodiaque de Denderah retrouvé lors de la campagne napoléonienne et exposé maintenant au Louvre, elle figure au sud sur son chien sans tête ou trône canin. Avec le rapatriement des archives vaticanes sur Paris, l’étude graphique du planisphère dans lequel a puisé toute la société judéo-grecque en rebattant les cartes des constellations et des mythes, le siècle de Bouguereau a connu ses questionnements par rapport aux racines théologiques de la chrétienté. A la mort de Bouguereau en 1905, la France connaissait ses derniers soubresauts concernant la religion avec sa loi républicaine concernant la séparation des églises et de l’état.
La constellation d’Isis, figurant cette nourrice et initiatrice de la science sacrée a été démantelée graphiquement par les grecs au profit d’un centaure violent tenant une lance et du navire Argo. Canopus, pilote d’Osiris selon Plutarque reste l’étoile importante sur laquelle siégeait la déesse mais ce n’est pas forcément le choix de l’étoile référence qui va fasciner et nourrir un ésotérisme important.
Constituant un danger pour l’église chrétienne qui veut s’arroger la connaissance des mystères, le discours acrimonieux de Saint Jean l’évangéliste envers les excès de Babylone, pour ne pas citer Rome et sa louve dévergondée, a été conservé avec ses griefs contre l’archétype féminin, Isis, entrevue comme la grande prostituée siégeant sur les eaux. Sa soeur Nephtys (constellation de la coupe), débaucheuse d’Osiris avec lequel elle conçoit Anubis dans le mythe égyptien est probablement associée dans ses textes apocalyptiques à cette bête écarlate au bord des océans car elle représentait aussi la consommation d’une bière rouge au temps antique.
La vierge à l’épi au dessus d’Isis dans le planisphère de Denderah est la vierge Marie, retenue par l’église catholique romaine qui lui a donné une dimension intemporelle et incorruptible. Ce n’est pas celle qui personnalise ce tableau car un cartouche en forme de losange au pied de cette madone sombre et non pas vêtue de blanc ou de bleu ciel comme c’est la tradition pour l’Immaculée Conception, contient le monogramme MA qui autorise un jeu de mots avec MAgdala (tour) ou MAdeleine à côté du AVM plus classique.
Marie Madeleine, d’origine hébraïque et venant de la ville hellénisée de Magdala a été une disciple de Jésus et le premier témoin de sa résurrection. C’est la pécheresse qui oînt les pieds de Jésus et les essuie avec ses cheveux dans les évangiles. La position du glyphe aux pieds de la belle n’est pas un hasard à mon avis ni sa posture très verticale terminée par une couronne étoilée qui peut rappeler une tour crénelée. L’image de la prostituée colle à la peau de Marie Madeleine pour exorciser ses relations privilégiées avec le christ et effacer sa condition nobiliaire et instruite.
La frise qui jouxte le monogramme reprend un motif souvent observé dans l’art islamique avec une étoile à 8 pointes. C’est probablement une allusion à l’étoile d’Ishtar et une référence à cette déesse mésopotamienne qui gouverne dans le ciel avec l’astre Vénus et que l’on voit à l’aplomb du roi sur cette stèle babylonienne.
Ishtar ou Inanna soit « reine du ciel » en sumérien a un caractère sulfureux dans les mythes en étant tantôt aguichante tantôt revancharde ce qui la place comme une femme indépendante capable de briser des interdits. Sa personnalité de déesse de la guerre et de l’amour lui donne une personnalité ambivalente dans le domaine de la mort et de la sexualité. A l’instar d’Isis on lui a établi une correspondance avec le monde des morts dans sa descente aux enfers et également une liaison avec un dieu de la végétation Tammuz qui fait penser à Osiris. Si on veut établir un parallèle avec les grecs cette fois, Ishtar pourrait très bien être l’addition du côté prométhéen pour sa contribution au principe énergétique au côté dionysiaque, instinctif et talentueux, qui s’affranchit des conventions. D’un point de vue astrale, Ishtar, fille du dieu lune Sîn a également pour attribut le lion symbolisant le potentiel solaire. En effet Venus est visible le matin avant le soleil pendant 8 cycles lunaires pour réapparaitre 2 semaines après comme étoile du soir (vesper après lucifer) pour 8 autres cycles. Vive pour son scintillement lumineux et marquant l’est ou l’ouest dans sa course avec le soleil, elle constitue un repère de choix pour les 3 rois mages (ceinture d’Orion) ou le berger osirien en quête de renaissance dans le mythe chrétien. D’un point de vue géométrique elle est souvent associée à l’étoile pythagoricienne car elle dessine en 8 ans dans son cycle complet autour du zodiaque un pentacle avec 5 périodes synodiques. De plus le chiffre 8 et 5 dans leur fraction donne une valeur approchée du nombre d’or.
Pour revenir à l’aspect décoratif de ce trône imposant on peut remarquer également les motifs en mosaïque des deux montants qui me font penser à des figures revisitées du Rub el Hizb, qui a une forte connotation religieuse au moyen-orient et qui permet de lier graphiquement le chiffre 5 au chiffre 7 par la diagonale du carré. J’en parlerai plus tard, de même que l’hypothèse d’une étoile à 5 branches déduite de cette construction. Pour compléter la description géométrique du fauteuil il faut remarquer également les arabesques dorées qui soulignent l’arrondi du dossier et qui, par l’évocation de la spirale d’or laissent entrevoir un dessin caché en rapport avec le nombre Phi dans l’oeuvre picturale.
Pour finir notre tour descriptif il faut enfin s’attarder sur ces modèles d’encensoirs qui ressemblent à celui des hébreux dans la fournaise avec un ange sur le piédestal. On réaffirme ici la connaissance du feu sacré et la notion de résurrection grâce à la rosée. Ce concept est souligné dans les évangiles avec l’intervention de Saint Jean-Baptiste qui éprouve Jésus par l’eau et le conforte dans sa conduite par le feu. Au vu de tous ces éléments on peut maintenant s’attendre à une construction fournie avec des rosaces et des étoiles surnuméraires!
GEOMETRIE CACHEE DE L’OEUVRE
Présentation du zodiaque
Il apparait d’entrée que l’enfant est décalé par rapport à l’axe du zodiaque et après le repérage des signes zodiacaux on constate que le christ est sous la tutelle du bélier, avatar de saint Jean-baptiste avec une étoile à 5 branches inversée, et du lion qui caractérise la puissance solaire.
Le cancer en retrait derrière sa tête marque le feu acqueux et le solstice d’été dans la convention tropicale. Le signe de la balance est totalement masqué par sa main droite indiquant le chiffre 3 et lui donne le statut d’un maitre de justice.
La mère définit bien cette autre verticale passant par le poisson et la vierge.
Rosaces supérieures
L’enfant a d’avantage de prérogatives avec les signes d’air et de feu, la mère laisse jouer son fils avec ses cycles, elle en connait tous les rouages.
Rosaces inférieures
La forme arrondie du trône donne l’échelle d’un cercle qui sert de construction à l’arbre des sephiroth, lié à la représentation du macrocosme mais aussi du microcosme humain par l’inversion de certaines qualités ou principes répertoriés dans le cercle bleu.
Les 2 voies sombre et lumineuse constituent les voies extérieures soulignées par les montants du fauteuil alors que la voie centrale passe par Tipheret ( la beauté) pour rejoindre le centre de la couronne. Pour les bouddhistes on va parler d’un chemin du milieu, organisé en chemin triple.
Cette disposition est difficile à comprendre dans son échelle et ses orientations mais elle reprend la représentation stéréographique du zodiaque de Denderah dans sa projection sur l’équateur céleste. Le zodiaque est vu de dessus avec des constellations personnalisées qui sont plus ou moins couchées. Les femmes sont au sud du dispositif dans un arrêt image qui sert une symbolique résurrectionnelle par le X du chrisme. Pour des raisons liées à l’étude géométrique du site de Guizeh (articles précédents), je pense également que ces cercles sont d’ordre 2 et peuvent très bien s’intégrer dans ce plan d’ensemble si on admet qu’Osiris est lié dans sa marche à une orbite d’ordre 10.
Il est probable qu’il existe aussi un arbre séphirotique suivant un axe est-ouest prenant en compte les caractéristiques du temple de salomon avec l’idée d’ajouter un corpus psycho-métaphysique au dimensionnement de l’être mais n’ayant adhéré ni à l’école des franc-maçons ni à celle des cabalistes je ne peux qu’émettre des hypothèses.
Construction de l’étoile pythagoricienne
On a vu que Vénus, pourtant assimilée à une planète avait l’étoffe d’une étoile dans le ciel nocturne et symboliquement prenait l’aspect d’une étoile à 8 ou 5 branches, voyons les lignes de construction qui permettent de la retrouver de façon plus apparente dans ce tableau. Avec les 5 doigts ouverts de la paume gauche, on peut cependant s’attendre à trouver une étoile pythagoricienne.
De bas en haut ou inversement ce sont les anges N° 5, principalement par leur échange oculaire en rapport avec leurs homologues ou avec certaines parties du corps de l’enfant qui donnent l’ossature de cette étoile. Le christ joue des coudes pour lui donner son inclinaison et désigne le sagittaire comme acteur de sa mort ou catalyseur de sa régénération. Dans un article précédent concernant la Cène de Vinci le sagittaire est associé à Juda qui sert la cause résurrectionnelle à sa façon.
Le triangle doré, partie de la terminaison étoilée et marquant la posture ramassée du bambin rappelle que la mesure d’une coudée royale sur un pied donne le nombre d’or soit 1,618 et que les 3 angles forment une figure unique. L’autre triangle, équilatéral et inscrivant les signes de feu (bélier, lion, sagittaire) comme sommets dans le zodiaque lui apporte aussi la qualité d’un maître énergéticien dans les processus cosmiques.
L’étoile flamboyante et l’arbre séphirotique
La vierge se saisit de la terminaison étoilée soit le triangle doré de façon assez directive ce qui ne manque pas de faire sourire quand on voit la pointe dirigée vers une mandorle, plutôt apparentée au sexe féminin.
Le coït est réalisé ici entre Chokmah et Chesed soit dans un élan ordonné, c’est un principe générateur qui va s’appuyer sur les sephiroth de gauche pour les éprouver à travers Geburah, le filtre de la rigueur et Hod le prisme de la rationalité. Ainsi la conscience incarnée dans la schématisation de cette étoile et caractérisant l’humain avec ses 5 sens soumet un principe créateur à un principe de maturation des idées.
Ce dialogue entre sephirah peut résonner bizarrement dans une démonstration géométrique et pour éviter tout amalgame sexiste ou un symbolisme trop primaire, il est peut-être nécessaire de consulter des ouvrages plus spécialisés comme ceux d’Annick de Souzenelle.
Vénus reste néanmoins pour les gnostiques attachée au féminin sacré et pour les artistes une muse comme cette Hathor égyptienne qui avait un vaste ministère, celui de l’amour, de la beauté, de la joie, de la musique et enfin de la maternité. Mère et amante de Ré, elle était vénérée à Denderah où on a retrouvé ce fameux zodiaque dans une chapelle dédiée à Osiris. Dans le zodiaque de la planche A on voit la vierge dite à l’épi mur mais qui pourrait très bien tenir un cistre ou un miroir, se faire le relai de Vénus avec la projection d’un éclat d’or (hor= lumière en hébreux) plus soutenu sur une étoile inscrite entre les cornes d’une vache associée à Sopdet. Le rapport de la grande droite sur le premier segment donne une valeur approchée de phi et la position de l’étoile à l’Est peut marquer l’entrée du temple côté Boaz au niveau de Hod si je ne me suis pas trompé.
Voici un autre montage avec une étoile de David, contenue dans un cercle d’ordre 2. En se basant sur cette échelle, l’étoile rouge est d’ordre 2.6 environ pour le diamètre avec une inclinaison de 10° par rapport à la verticale si on prend la droite passant par le sagittaire et le centre de l’étoile.
DISCUSSION THEOLOGIQUE
J’aurais pu en rester là si cet enfant n’était pas devenu après sa jeunesse passée en Egypte un ressuscité potentiel voire un dieu omniscient gouvernant depuis sa Douat céleste comme Osiris.
Le carré SATOR, célèbre palindrome faussement attribué à l’église chrétienne donne des indications précieuses sur le pouvoir christique dans sa dimension géométrique et mathématique. Si on néglige les allusions allégoriques destinées à l’architecte, l’agriculteur ou le mystique et qu’on oublie le texte caché se référant à l’arche d’alliance, on peut se concentrer sur la racine du dogme chrétien. Voilà un aperçu de sa construction sous-jacente:
En mettant de côté également le chrisme dont le mécanisme s’appuie sur une convention géométrique en rapport avec le parcours d’Orion (Osiris) dans le zodiaque de Denderah et une correspondance avec le gradient saisonnier de lumière solaire, on peut se concentrer sur la prévalence de certains chiffres comme ce 3 et 5 mimés par cet enfant et évoqués dans le nouveau testament et qui, d’une certaine manière marquent la frontière entre l’homme et le divin.
La pêche miraculeuse racontée par Saint-Jean confirme la condition de Jésus ressuscité et rappelle implicitement par les chiffres et l’astrologie les influences ésotériques qui ont prévalu pour affirmer le culte chrétien. Cet épisode est le dernier des 35 miracles de Jésus qui se révèle aux apôtres après sa crucifixion. Le christ ayant pour symbole le poisson (ICHTHYS) en référence à la constellation du point vernal de l’époque, dirige la capture des poissons avec le filet à maille alors que sur le rivage du poisson mort est grillé, allusion à sa double appartenance au monde des vivants et à celui des morts ainsi qu’au rapport alchimique entre l’eau et le feu. La grille (grail, graal) qui marque le poisson peut rappeler le carré SATOR d’ordre 5 avec ses 3 enceintes, ou le triangle lumineux et son étoile à 5 branches. Saint-Pierre prenant l’initiative se jette à l’eau pour remonter le filet s’affirmant ainsi comme le nouveau leader et donc comme la pierre angulaire (carré) de l’église chrétienne. 153 poissons sont remontés soit la confirmation d’une constitution trinitaire par le 5 ou le nombre d’or. Ce nombre est la somme des 17 premiers chiffres, soit l’affirmation du nombre 17, funeste pour certains mais révélateur pour d’autre et surtout symbole d’Osiris avec la constellation d’Orion constituée de 7 étoiles pour 1 étoile éclatante soit Sirius… soit Vénus.
CONCLUSION
On a vu que si Ishtar/Isis-Hathor/Magdala peuvent révéler le petit enfant présent en chacun de nous et l’inscrire dans l’approche du « connais toi toi-même » de Socrate, d’autres ont préféré le faire grandir démesurément en le divinisant, quitte à user de stratagèmes symboliques pour mieux peut-être… le responsabiliser. Pour clore cette étude esthétique du tableau de Bouguereau si magnifique et si concis dans sa composition, je laisse cette planche miroir.
PHIM